La peur de manquer, suite
J'allais titrer ce billet "le manque" mais je réalise que ce n'est pas le manque qui me hante. Mais bien la peur de manquer. Cela fait bien longtemps que je ne manque de rien!
Quand j'étais petite, enfin quand j'étais beaucoup plus jeune, j'ai ressenti le manque. Oh! pas le manque de nourriture essentielle, il y a toujours eu de quoi manger à la maison, même si nos repas n'étaient pas toujours ni très équilibrés ni très copieux. Mais le manque de douceurs sucrées. Je me souviens de voir mon père partager des rochers au chocolat, ceux emballés dans du papier rouge et doré.
Partagés très équitablement, pour sûr! Ils étaient justes les parents. Mais il fallait partager. Et j'ai bien sûr plus tard moi aussi, appris à mes enfants à partager.
Dès que j'ai pu je me suis acheté mes propres bonbons et chocolats et biscuits pour moi toute seule. Je n'avais pas à les partager. Je piquais de l'argent dans le porte-monnaie familial et je m'achetais ma dose. Je pense que j'ai commencé à l'âge de 14 ans. Quoique... en y réfléchissant, piquer des pièces et m'acheter des bonbons, je l'ai fait avant...
Résultat, j'ai été bien punie, je mangeais mes bonbons le soir dans mon lit, je zappais le lavage de dents et j'ai eu mes premières couronnes très tôt! Le bon Dieu t'a punie m'aurait dit ma grand-mère !!!